Conduite dopante en milieu estudiantin : étude transversale auprès des étudiants de l’université de Sétif- Algérie

Résumé

La conduite dopante, bien que souvent perçu comme anodin, peut entraîner des risques importants, notamment en cas de consommation de substances addictives ou toxiques. Cette étude vise à décrire le comportement dopant chez les étudiants de l’Université de Sétif. Une étude transversale a été menée à l’aide d’un questionnaire anonyme auto-administré. Nous avons analysé les facteurs

socioéconomiques et intrinsèques, les substances utilisées ainsi que les risques potentiels. Parmi les 340 étudiants interrogés, 83 % ont déclaré avoir recours à des pratiques dopantes. Les facteurs environnementaux associés comprennent la filière d’études (P < 0,05), la pression familiale (P < 0,001) et le statut socioéconomique (P < 0,007). Le manque de concentration et la fatigue constituaient les principales motivations intrinsèques. Le café, le thé et les compléments alimentaires étaient les substances les plus consommées (82 %), tandis que 47 % des étudiants s’auto-médiquaient avec des stimulants et des tranquillisants, exposant ainsi à des risques toxiques et addictifs. La prévalence élevée (83 %) de comportements dopants, malgré l’usage régulé, traduit une tendance à risque pouvant favoriser des conduites addictives.